Le patrimoine historique

La maison forte des Comtes de Bieu :

Située en dehors des fortifications à l'époque médiévale, en face de l'office du tourisme de nos jours, cette maison forte porte le nom d'une des deux grande famille nobles de FLUMET : les De Bi, connus a FLUMET dès 1388. Dernier des trois "Châteaux" de FLUMET encore debout, elle daterait du XV°siècle.

 

La maison de Riddes :

Incendiée en 1947, elle était située sur l'actuelle place du Château. La tour accolée à cet édifice est considérée comme une des tours primitives des fortifications du bourg, sensée contenir les archives. Elle appartenait à l'autre grande famille noble de FLUMET, les De Riddes connue à FLUMET dès 1310.


L'église Saint Théodule :

Comme beaucoup d'autres églises en Savoie, elle est modeste vu de l'extérieur. Son plan est original : constitué d'une nef et d'un seul bas coté. L'église est construite sur un rocher en cargnole (tuf), creusé de tombeaux. L'entrée principale est abritée sous un porche dont une poutre est gravée : "Incendie de FLUMET le 20 Juillet 1679 " en mémoire du sinistre qui détruisit presque entièrement le Bourg.

La façade Est serait le dernier vestige de l'église primitive, avec le clocher, véritable "tour médiévale" en pierres taillées. Il est avéré comme une des quatre tours de guet des fortifications du XIII°sièvle, rapidement transformée en clocher.

A l'intérieur, la nef principale s'éclaire par de hautes fenêtres et une rosace placée au-dessus de la vaste tribune. La nef latérale, dépourvue d'ouverture est sombre. Contre le mur séparant les deux nefs se trouve une loggia aux armes de la famille noble De Riddes.

 

Saint Théodule :

Saint-patron de la paroisse, et évêque de Sion en Valais, vers 380. L'histoire raconte qu'il aurait, par astuce, fait porter une cloche qui avait le pouvoir d'éloigner les orages, par le diable, de Rome à son monastère; des morceaux de cette cloche auraient été fondus dans une de celles de FLUMET.


Le Pont de l'Abîme ou de Bellecombe :

Créé en 1878, il culmine à 30 mètres au dessus de l'Arly.

Anciennement un pont se trouvait en contrebas de FLUMET, près du moulin. La construction du Pont des Abymes est un signe de la modernisation et du désenclavement de la vallée suite à l'annexion française de 1860.

 

Le Moulin "à Tienne"

Situé en dessous du bourg de Flumet, au bord de l'Arly, le Moulin à Tienne est un témoin du passé, qui même figé depuis 35 ans a gardé tous ses trésors. L'emplacement de ce moulin est signalé dans la mappe sarde de 1730 et semble être une ancienne propriété seigneuriale, placée le long de l'ancien chemin de Flumet à Notre Dame de Bellecombe. Dès 1820, il appartient à la famille d'Etienne Mongellaz, ou "Tienne" le dernier meunier de Flumet.

C'est un moulin à eau alimenté par un barrage en amont, qu'un canal en bois, une "bedière", approvisionnait en force hydraulique. L'eau était dirigée vers les trois roues à pannes du moulin qui entraînaient trois meules, une pour chaque blé. Les roues tournaient à 100 tours/minute pour une production de 100 kg en quatre heures.

Il était important de ne pas laisser tourner les meules à vide sous peine de mettre le feu. Une fois les grains moulus, la farine était battue dans les trois tamis placés à l'entrée.

Les roues actionnaient également, grâce à un ingénieux système de poulies, un massif pressoir à vis en bois, une meule et une conche utilisées jadis pour produire du cidre et de l'huile de frêne pour soigner les bêtes.

De l'extérieur du moulin part un câble installé par "Tienne" : il a une fonction de "monte charge-téléphérique" entre le moulin et la maison du meunier, l'actuel musée, situé jute au dessus. Ce système évitait de monter à pied de lourdes charges (100 kg le sac de grain après 1914) sur le chemin particulièrement pentu. L'activité cessera en 1973 à la mort de Tienne. Le meunier travaillait "à façon", c'est-à-dire qu'il se payait à hauteur de 10% sur la farine produite à partir des céréales amenées pour être moulues.

Dans un système où le pain était la base essentielle de l'alimentation, le meunier était essentiel à la vie de la communauté. Longtemps FLUMET compta de nombreux moulins, dont un sur l'Arrondine aujourd'hui disparu, et celui des "Seigneurs" qui, modernisé, fonctionne toujours, exploité par la famille REY.

L'entrée est gratuite, mais libre à chacun d'offrir sa petite contribution. A découvrir...